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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 16:46

24

Avril

2012

Matthieu-le-fils-de-Jean-Paul-Belly.png

 

 

 

- Jean Paul Belly est le lauréat des 5èmes Gouttes d’Or du roman organisées par l’association Du souffle sous la plume.

- Matthieu le fils a été publié aux éditions Les Joueurs d'Astres en septembre 2011.

 

 

 

Matthieu le fils - Jean-Paul Belly

 

Présentation de l'éditeur

 

Dans Nardaillac en émoi, un fourgon de la gendarmerie a pénétré. On vient de trouver, au pied des murailles du causse, le corps profané de Blanche.
Son assassin, son bourreau – un prédateur, un maniaque, un boucher – a prélevé le cœur de sa victime. Blanche gît, écartelée, la poitrine ouverte, les jambes en croix. Sa peau lumineuse et ensanglantée aveugle ceux qui s’approchent du lieu de son supplice.
Dans Nardaillac incendié, la mère de Blanche court droit devant elle, se cogne aux choses, aux bêtes, aux gens. À la place de son visage il y a un trou, noir, béant, dans lequel, tout au fond, tombent sa beauté, sa jeunesse, ses espoirs, ses rêves.
Dans Nardaillac ravagé l’Autre entre en pétaradant. La fumée que dégage sa pétrolette est noire et oppressante.

 

 

              Editions Les Joueurs d'Astres

                   de 2011, 129 pages

 

 

Mon avis

 

L'histoire de ce roman est celle d'un paysan nommé Matthieu vivant chez sa mère dans le Nardaillac. Celui-ci apprécie la nature ainsi que rejoindre sa maîtresse, une jeune femme bossue n'ayant pas très bonne réputation. C'est le lendemain de la mort d'une jeune fille nommée Blanche, que Matthieu commence alors à avoir des hallucinations et à faire des rêves étranges.
Après un début un peu difficile pour ma part, j'ai réussi à me plonger dans l'ambiance de ce livre et à m'attacher à Matthieu, surtout grâce à des sauts dans sa vie passé, permettant ainsi de mieux le connaître et de nous sentir plus proche de lui.
De plus, Jean-Paul Belly met très bien en place le décor au point que j'avais l'impression d'être dans le Causse corrézien et aussi il donne un petit côté mystérieux à ses protagonistes.
Néanmoins, l'écriture de l'auteur m'a un peu dérangé durant cette lecture car les phrases sont parfois trop longues, un peu trop de descriptions par endroit et cela manque de rythme pour moi. Bref, à des moments je me suis ennuyée et heureusement que le personnage principal est comme je l'ai dis attachant et que l'ambiance est bien retranscrite, sinon je pense que j'aurai abandonnée cette lecture.
Donc pour terminer, vous l'aurez compris, ce roman n'est ni une grosse déception ni une belle découverte, je l'ai moyennement apprécié, aussi je ne pense pas que ce livre va me marquer longtemps.

 

 

Remerciements

 

Je tiens à remercier Partage-Lecture et les éditions Les Joueurs d'Astres de m'avoir sélectionné pour ce roman.

 

Vote étoiles 3 sur 5

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 13:41

17

Avril

2012

Le-fils-de-Michel-Rostain.png

 

 

 

- Michel Rostain, né en le 18 septembre 1942 à Mende (Lozère), est metteur en scène de théâtre lyrique et musical et un écrivain français [...]

- Le Fils a été publié chez Oh ! Éditions en janvier 2011.

 

 

 

Le fils - Michel Rostain

Quatrième de couverture

 

"Le onzième jour après ma mort, papa est allé porter ma couette à la teinturerie. Monter la rue du Couédic, les bras chargés de ma literie, le nez dedans. Il se dit qu'il renifle mon odeur. En fait, ça pue, je ne les avais jamais fait laver ces draps ni cette couette. Ça ne le choque plus. Au contraire : subsiste encore quelque chose de moi dans les replis blancs qu'il porte à la teinturerie comme on porterait le Saint-Sacrement. Papa pleure le nez dans le coton. Il profite. Il sniffe encore un coup la couette, et il pousse enfin la porte du magasin. Papa ne peut plus traîner. Condoléances, etc. Le teinturier - recondoléances, etc. - débarrasse papa de la couette. Papa aurait voulu que ça dure, un file d'attente, une livraison, une tempête, juste que ça dure le temps de respirer encore un peu plus des bribes de mon odeur. Papa se dépouille, il perd, il perd." Michel Rostain nous happe dans le récit d'un deuil impensable. Avec une infinie pudeur et une grande finesse, il nous entraîne dans les méandres d'un amour absolu, celui d'un père pour son fils. 


                     Editeur Oh ! Éditions

                     de 2011, 173 pages

 

 

Mon avis

 

Dans ce roman à la fois mi-réalité et mi-fiction, Michel Rostain nous livre un récit poignant à l'écriture saisissante dans lequel il fait parler son fils Lion décédé à l'âge de vingt ans d'une méningite foudroyante.
Ce qui fait le charme de ce livre, c'est que l'auteur donne la parole à Lion pour décrire les tourments d'un père en deuil, ainsi cela nous permet de mieux analyser cette douleur terrible.
Même si ce témoignage est émouvant dû aux larmes et à la colère que peut causer la perte d'un enfant, il n'est pas déprimant pour autant car notre narrateur nous décrit tout ceci avec un brin d'humour et d'impudence et aussi il nous fait part de quelques questions imaginées nous donnant parfois le sourire.
En conclusion, j'ai été touchée par cette lecture, étant aussi un hymne à la vie dont la fin est pleine d'espoir.
Un prix bien mérité pour ce premier roman de l'auteur !

 

 

Extraits

 

Papa ne me reverra plus que dans une heure, quasi mort, respirant encore, respirant encore, respirant le temps pour lui de comprendre qu'en fait c'est une machine qui me fait respirer, allure de vie, tuyau qui sort de ma bouche, entrée et sortie de l'air, ce n'est plus mon air, ce n'est plus ma vie, c'est l'air d'un appareil.

 

Que la mort de Lion soit encore un moment de vie, pas un moment de rien.

 

Je n'ai rien à dire : un mort ça ferme sa gueule. D'ailleurs, un mort, ça n'a pas de gueule.

 

 

Citations

 

"Nous sommes tous des analphabètes du sentiment."

 

"Un père qui hérite de son fils, ce sont des enchaînements des mots inconcevables. Désordres du temps."

 

"La mort, c'est une machine à regrets."

 

"Ne pas se cramponner au passé,vivre purement le présent,le bonheur serait là."

 

 

coeur

 

Defi-PR1

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 16:42

02

Avril

2012

Les-noces-barbares-de-Yann-Queffelec.png

 

 

 

- Yann Queffélec, né à Paris le 4 septembre 1949, est un écrivain français [...]

- Les noces barbares a été publié pour la première fois en 1985 aux éditions Gallimard.

 

 

 

Les noces barbares - Yann Queffélec 

Quatrième de couverture

 

Fruit d'une alliance barbare et d'un grand amour déçu, Ludovic, enfant haï par sa trop jeune mère - Nicole - et ses grands-parents, vit ses premières années caché dasn un grenier. La situation ne s'arrange guère après le mariage morose de Nicole avec Micho, brave et riche mécanicien qui cherche à protéger Ludovic. Hantée par ses amours brisées, sombrant dans l'alcoolisme et méprisant son mari, la jeune femme fait enfermer son fils dans une institution pour débiles légers. Mais Ludovic est loin d'être le crétin qu'on suppose. Il ne cesse de rêver à sa mère qu'il adore autant qu'il la redoute. Même une première expérience amoureuse ne parvient pas à l'en détourner. Son seul but, son unique lumière : la retrouver. S'enfuyant un soir de Noël, il trouve refuge sur la côte bordelaise, à bord d'une épave échouée, écrit des lttres enflammées qui restent sans réponse. Et c'est là que va se produire entre Nicole et son fils une scène poignante et magnifique de re-connaissance mutuelle.

 

                        Editions Gallimard

                     de 1985, 308 pages

 

 

 

Mon avis

 

Les noces barbares est un récit dur et révoltant car d'un côté on a un fils cherchant l'amour de sa mère et d'un autre il y a une femme victime d'une agression sexuelle dans sa jeunesse, la marquant à vie et donc, on a bien du mal à lui en vouloir car en une nuit sa vie a été brisée.
Malgré cette histoire douloureuse, nous bouleversant, Yann Queffélec arrive à nous tenir en haleine jusqu'au bout grâce à son écriture poétique et précise avec des dialogues réalistes.
Aussi, la fin est totalement inattendue comme quoi la quatrième de couverture peut être trompeuse mais je n'en dirai pas plus.
Un conseil tout de même avant de commencer cette lecture : ayez le coeur bien accroché.
En conclusion, je ne suis pas sortie indemne de ce roman et c'est une très belle découverte d'un auteur que je n'avais encore jamais lu et je compte bien lire ses autres oeuvres.

 

 

Extraits

 

On lui montait ses repas une fois par jour en fin d'après-midi. Des bouillons au tapioca, des topinambours, et les mulets que Monsieur Blanchard pêchait sur le port, au pied d'une estacade où les commères vidaient leurs seaux. Jamais de pain, même rassis. Nicole avait refusé son lait ; le boulanger refusait son pain.

 

C’est alors qu’on l’avait enfermé là-haut. Pour ne pas ajouter le meurtre au viol.

 

Plus le temps passait, plus Nicole évitait son fils, et plus il cherchait à la voir.

 

 

coeur

 

           challenge-abc2012    

       La lettre "Q" - 5/26

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 16:44

28

Mars

2012

Le-syndrome-de-glissement-d-Elisabeth-Laureau-Daull.png

 

 

 

- Elisabeth Laureau-Daull, professeur et écrivain française, vit à Paris

- Le syndrome de glissement a été publié en 2012 aux éditions Arléa.

 

 

Le syndrome de glissement - Elisabeth Laureau-Daull  

Présentation de l'éditeur

 

En choisissant Les Mouettes, une maison de retraite de la banlieue parisienne, Madame Julienne, 85 ans, espérait finir sa vie sereinement. Or, ce n'est pas le cas. Elle découvre aux Mouettes le tragique ordinaire des maisons de retraite et, malgré sa révolte et sa vitalité, elle se sent peu à peu niée, gommée, piégée. Impuissante face à sa vieillesse et celle des autres pensionnaires, elle décide néanmoins d'entreprendre un journal, où elle consigne par le menu les détails de leur vie quotidienne qui, peu à peu, les enferment dans l'infantilisme et les privent insidieusement de toute liberté d'action ou de pensée. Cet acte d'écriture l'aide à garder l'espoir. Mais les découvertes qu'elle y fait sur elle-même et l'histoire de sa vie la perturbent profondément. À l'heure des bilans, c'est l'obsession d'une autre vieillesse, celle d'Adélaïde, sa grand-mère tant aimée qui se fait jour. S'engage alors un bras de fer entre elle et l'administration. Julienne prendra la tête d'une fronde qui secouera un moment les pensionnaires [...]

 

                           Editions Arléa

                      de 2012, 184 pages

 

 

Mon avis

 

Ce court roman traite d'un sujet existentiel : celui du sort réservé à nos aînés subissant non pas des petites violences physiques mais psychologiques et pour ce faire l'auteure nous fait partager son inquiétude à travers le personnage de Madame Julienne, résidente à la maison de retraite Les Mouettes.
Cette dernière s'investit et met du piquant dans le quotidien des autres occupants en se révoltant contre le manque d'attention qu'ils n'ont pas dans cette résidence, mais malheureusement on ne peut pas contourner le règlement auquel on a juste le droit de se plier et par la force s'il le faut.
Aussi, Julienne tient son journal sur un vieil ordinateur où le présent et le passé se mêlent faisant ainsi la construction de ce récit, écrit avec un humour décalé et parfois grinçant, c'est à travers celui-ci qu'on apprend à mieux la connaître et à nous sentir plus proche d'elle.
Comme notre chère petite dame âgée perturbe les règles de la maison de retraite, celle-ci va alors être transférée dans le secteur des personnes atteintes d'Alzheimer. Dès lors, elle va connaître le syndrome de glissement, malgré sa force de caractère.
Pour conclure, c'est un roman bouleversant, portant à réflexion, par lequel je ne suis pas sortie indemne de sa lecture que je n'ai pu interrompre.

 

 

Extraits

 

L'homme de notre temps doit-il se résigner à vivre dans l'ignorance, à ne jamais connaître le comment et le pourquoi des choses ? Non, certes, car il attend, de ceux qui savent, les explications qui lui permettront d'être guidé, instruit et par là même délivré de l'inquiétude...

 

Ma vie n'avait de réalité que si je la couchais sur le papier.

 

Se retrouver vieux, c'est dormir, avoir faim, se remplir, avoir froid, avoir chaud. C'est tourner en rond sans fin. Rien de neuf dans ce qu'on fait, rien de neuf dans ce qu'on voit.

 

Le vie que nous vivons n'est plus une vie. Mais c'est la vie quand même. Qu'elle ait un sens ou non, il faut la vivre !

 

Si quelque chose peut agrémenter la survie du vieux, ce ne sont pas quelques centimètres en plus ou en moins, je l'ai compris. Le vieux espère, il a encore le droit de rêver qu'il va être respecté et écouté, que ses cheveux blancs seront honorés, sa marche aidée, ses douleurs soulagées. C'est le devoir des survivants.

 

On ne me frappe pas, on ne me prive pas de nourriture, on ne m'insulte pas, mais on m'ignore ou l'on se moque de moi. Pis, on complote contre moi. Je le sais, je le sens. C'est feutré, c'est discret, et ça me tue.

 

 

Citations

 

"La personne âgée est une personne plus âgée que la moyenne des autres personnes de la population."

 

"Il y a un premier jour pour tout ce qui est et tout ce qui vit, sublime vérité."

 

"On remplace, dans un tonneau, le vin qui s'est évaporé, mais on ne peut remplacer en soi la part écoulée."

 

"Le monde de la vieillesse est un embryon de monde."

 

"Ne pas voir les larmes qu'on ne peut consoler."

 

 

coeur

 

Defi-PR1

 

 

Remerciement

 

Un grand merci à Anne de m'avoir fait voyager ce petit bijou qu'est ce roman.

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 17:41

12

Mars

2012

J-aurais-du-epouser-Marcel-de-Francoise-Xenakis.png

 

 

 

- Françoise Xenakis, née le 27 septembre 1930 à Blois, est une romancière et journaliste française.

- J'aurais dû épouser Marcel est paru pour la première fois en France en 2009 aux éditions Anne Carrière.

 

 

 

J'aurais dû épouser Marcel - Françoise Xenakis

Quatrième de couverture

 

Françoise Xenakis est née en 1930 en Sologne, la sombre Sologne des étangs, des brouillards et des jeteuses de sorts. Le temps venu, elle est allée fouiller dans ses éclats de souvenirs et raconte ces étranges femmes que l'on appelait dans son village les "veuves blanches ". C'étaient, pour la plupart, d'anciennes gamines de l'Assistance publique, débarquées un beau jour d'un car bringuebalant et placées dans les fermes. Les gars, eux, devenaient charretiers, les filles vachères, et, aussi perdus les uns que les autres, ils se mettaient le plus souvent à la colle". En 1914, les garçons furent mobilisés et il n'en revint pratiquement pas. On ne les déclara même pas morts au champ d'honneur, mais disparus. Que faire de ces jeunes femmes seules au village? On les logea dans un minuscule lotissement bâti pour l'occasion et la République leur octroya une modeste pension. En échange de quoi, une loi non dite exigeait d'elles une chasteté absolue, l'entretien de l'église et des tombes à l'abandon. Ces vieilles filles ne cessèrent de fantasmer sur le retour de leur homme. 

                    Editions Anne Carrière

                      de 2009, 189 pages

 

 

 

Présentation du livre

 

Ce livre, est un recueil de six nouvelles dont le sujet sont les "veuves blanches" de la guerre de 14-18 : ces femmes dont leur fiancé n'est jamais réapparut.

 

 

Mon avis

 

Dans ce recueil de nouvelles, j'ai apprécié l'authenticité des personnages ainsi que le ton amusant de Françoise Xenakis même si parfois, je l'ai trouvé trop accentué à des moments.
Sinon, au fil des pages on y trouve aussi beaucoup d'amour mais également de la tristesse et de la solitude.
D'autre part, l'auteure connaissant très bien la région qu'est la Sologne, elle nous la dépeint à merveille pour notre plus grand plaisir.
Pour conclure, même si ce livre n'est pas un chef-d'oeuvre littéral, il nous fait tout de même passer un bon moment de détente. D'autant plus, que je n'ai pas une attirance particulière pour les "nouvelles", car j'ai toujours peur de rester sur ma faim et pourtant, je dois avouer que ça n'a pas été le cas avec "J'aurais dû épouser Marcel".

 

Vote étoiles 4 sur 5

 

challenge-abc2012La lettre "X" - 3/26

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 19:09

11

Mars

2012

Le-Front-russe-de-Jean-Claude-Lalumiere.png

 

 

 

- Jean-Claude Lalumière est un écrivain français né à Bordeaux en 1970 [...]

- Le Front russe a été publié pour la première fois en 2010 aux éditions Le Dilettante.

 

 

Le front russe - Jean-Claude Lalumière

Présentation de l'éditeur

 

Celui qui vient soudainement gripper la carrière de fonctionnaire diplomatique, benoîte et prévisible, du héros du Front russe, formé à l’exotisme par une lecture méticuleuse de Géo, adopte celle d’un attaché-case. Grande chose noire et anguleuse, cadeau de maman. À l’heure de l’entrée en fonctions, un chef de service vient y donner du genou. En découle une lésion au front assortie d’une mutation sèche, aux confins de l’empire, sur le « front russe », service voué au « pays en voie de création – section Europe de l’Est et Sibérie ». Usant de cette officine diplomatique comme base opérationnelle, notre homme va répondre à une rare vocation de gaffeur lunaire et de planificateur de catastrophes, plus désopilantes les unes que les autres, qui renforceront l’exil de notre homme sur le « front russe », entre Boutinot, le chef de service, Aline, fugace maîtresse et quelques collègues improbables. Notre homme, frustré dans son désir d’horizon, se résignera à ce bout de quai qu’est sa carrière de fonctionnaire.

 

                      Editions Le Dilettante

                      de 2010, 252 pages

 

 

Mon avis

 

Le héros ou plutôt l'anti-héros crée par Jean-Claude Lalumière est un fonctionnaire au bureau des pays en voie de création dans la section Europe de l'Est et Sibérie, c'est en quelque sorte une mise à l'écart de celui-ci dû à ses maladresses qui font sourire le lecteur mais aussi, on désespère pour ce personnage émouvant.
Le Front russe, est également un récit dévoilant le décor au sein de la fonction publique qui est une réalité du quotidien pour une grande majorité de la population.

D'autre part, j'ai apprécié le passage avec le pigeon (ceux qui l'ont lu me comprendront).
En fait, le seul petit bémol à ce roman distrayant, c'est la conclusion que j'ai trouvé déprimante cassant un peu le charme de cette histoire hilarante. Mais, ceci dit, j'ai quand même passé un très bon moment avec ce livre, dont l'écriture et le format en facilite sa lecture.

 

Extraits

 

Adulte, je passe le plus clair de mon temps dans un bureau dont les murs sont blancs, d’un blanc qui favorise l’introspection mais qui n’offre guère d’étayage à la construction de mondes imaginaires ou à l’évocation de paysages réels vers lesquels, enfant, je m’évadais volontiers.

 

Le pot est au monde du travail ce que la boum était à notre adolescence : une occasion récurrente, régulière, rassurante, d’oublier la tristesse et la monotonie de l’année qui s’écoule avec lenteur jusqu’aux prochaines grandes vacances en y introduisant des moments de communion, d’entrain forcé autour de boissons et de nourritures incertaines.

 

J'ai voulu tracer mon propre parcours, et je me suis retrouvé à mettre mes pas dans ceux de mon père. On croit se rendre dans des endroits nouveaux mais on réalise que c'est partout pareil. L'histoire d'une vie, c'est toujours l'histoire d'un échec.

 

 

Citation

 

"Rire avec modération à la blague du chef est un précepte à garder à l'esprit si l'on veut survivre en milieu administratif."

 

Vote étoiles 5 sur 5

 

Defi-PR1

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 19:40

10

Mars

2012

Le-Bouchot-d-Hortense-Dufour.png

 

 

 

- Hortense Dufour est un écrivain français née en 1946 à Marennes en Charente-Maritime.

- Le Bouchot a été publié pour la première fois en 1982 aux éditions Grasset.

 

 

 

Le Bouchot - Hortense Dufour

 

Quatrième de couverture

 

Un bouchot, c'est l'ensemble des pieux, en Charente-Maritime, fichés dans la vase, auxquels s'agglutinent les moules. Mais le Bouchot, c'est aussi le nom de la maison - du baraquement devrait-on dire - qui s'enfonce lentement dans la vase du marais charentais où vit une singulière famille. Celle de Monsieur le Juge, parti en Tunisie rejoindre une nouvelle affectation, laissant derrière lui épouse et enfants. Le Bouchot, ce pourrait encore être Térésa violoncelliste et accordéoniste à ses heures, la femme de Monsieur le Juge. Mais avant tout, le Bouchot est la véritable souche à laquelle s'accrochent, pour survivre, les enfants, Zino l'aîné, obsédé par les squelettes, Océan la narratrice, mais aussi Nonno, le grand-père italien, flûtiste, et Zia, la grand-tante pianiste, éternels amoureux. Le Bouchot, c'est huit ans de la vie d'une famille peu ordinaire qui, par la musique et le rire, métamorphose le sordide en truculence et le drame en cocasserie.  


                         Editions Grasset

                     de 1982, 272 pages

 

 

Mon avis

 

Le Bouchot est un roman noir à la fois burlesque et bouleversant où Hortense Dufour rend les moments dramatiques en une joie de vivre à travers le personnage de Térésa, car cette dernière arrive à faire des miracles dans un monde difficile et donc, on se demande où elle puise toute cette force.
Dans ce récit, il est aussi question de musique prenant une grande place au sein de cette famille soudée et cela, met un peu de bonheur dans cet univers assez rude, on n'en vient même à s'interroger sur la manière que possède cette famille pour avoir encore la joie de vivre.
Néanmoins, je n'ai pas du tout apprécié le caractère de Zino (fils de Térésa), je l'ai trouvé lâche envers sa famille et n'a aucun respect pour sa soeur.
Au niveau de l'écriture de l'auteure, elle est fluide et cocasse, facilitant ainsi la lecture de ce livre : il a été terminé en quelques heures.
En conclusion, j'ai passé un assez bon moment de lecture mais, l'histoire en elle-même ne va pas me marquer longtemps dû au faite que je n'ai pas eu d'attache particulière pour l'un des protagonistes.

 

 

Citations

 

"Il n'y a pas pire détresse que de ne plus aimer ce que l'on a adoré."

 

"N'oublie jamais le mal qu'on te fait, c'est la seule façon de te souvenir des bons moments."

 

"Les larmes sont la rivière qui peut faire accepter le dernier voyage."

 

"Le chagrin, c'est la course éperdue du lièvre à travers champs."

 

"Le chagrin n'est qu'un palier où on essaye de se retourner dans la fraîcheur d'une prairie."

 

"On ne meurt que de la mort."

 

"Le chagrin donne la rage, c'est tout."

 

"Si la musique console de tout, de tous, elle achève sans répit, coupe le souffle, attise les vieux sanglots."

 

Vote étoiles 4 sur 5

 

 

challenge france inter

Challenge terminé !

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 18:35

03

Mars

2012

Deloger-l-animal-de-Veronique-Ovalde.png

 

 

 

- Véronique Ovaldé est un écrivain français né en 1972.

- Déloger l'animal est paru pour la première fois en France en 2005 aux éditions Actes Sud.

 

Déloger l'animal - Véronique Ovaldé

 

 

 

Quatrième de couverture

 

Dans le couchant d'une ville blanche, lumineuse et brûlante, une enfant attend le retour de sa mère. Sur les toits d'un immeuble au sommet de son monde, elle perçoit les bruits d'ailleurs et ceux de l'intérieur. Mais ce soir là, au-delà du scintillement des vagues, l'angoisse est infinie : la mère ne revient pas. Le cliquetis de ses talons aiguilles, l'éclat synthétique de sa perruque blonde, l'acidulé de ses vêtements, le velours de sa voix ne sont plus. La belle a disparu et l'enfant est perdue. Face à l'insouciance de son père, à l'inquiétante inertie des adultes, la petite Rose va réinventer l'histoire...

 

 

 

                       Editions Actes Sud

                     de 2005, 166 pages

 

 

Mon avis

 

Que pensez de ce roman ? et bien voilà je suis assez mitigée car d'un côté les pages se sont vite tournées et je me suis ennuyée à aucun moment de sa lecture, trouvant le sujet de ce récit assez original, et l'écriture de Véronique Ovaldé fluide et poétique.
Mais d'un autre côté, j'ai eu beaucoup de mal à cerner Rose (la narratrice), à entrer dans son univers du faite que sa vision sur la réalité est totalement décalée : certainement dû à un langage trop imagé, sonnant de façon fausse pour ma part.
D'autant plus que la fin m'a un peu déplu car pas mal de questions restent en suspens et je l'ai trouvé un peu bâclée.
Peut-être retenterai-je un autre livre de cette auteure pour sa plume...

 

Extrait

 

Je fabrique quelque chose, j’ajoute à cet appareil une pincée de tout de que je connais de maman Rose et de Markus, je saupoudre, je colmate et j’invente jusqu’à ça tienne debout, je m’échine à ce que leur histoire tienne debout.

 

Vote étoiles 3 sur 5

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 22:56

29

Fév.

2012

Des-anges-mineurs-d-Antoine-Volodine.png

 

 

 

- Antoine Volodine est le principal pseudonyme d'un romancier de langue française, né en 1949 ou en 1950, à Chalon-sur-Saône [...] infos

- Des anges mineurs a été publié pour la première fois en France en 1999 aux éditions du Seuil.

 

 

Des anges mineurs - Antoine Volodine

Quatrième de couverture

 

J'appelle narrats des textes post-exotiques à cent pour cent, j'appelle narrats des instantanés romanesque qui fixent une situation, des émotions, un conflit vibrant entre mémoire et réalité, entre imaginaire et souvenir. (...) On trouvera ici quarante-neuf de ces moments de prose. Dans chacun d'eux, comme sur une photographie légèrement truquée, on pourra percevoir la trace laissée par un ange. Les anges ici sont insignifiants et ils ne sont d'aucun secours pour les personnages. J'appelle ici narrats quarante-neuf images organisées sur quoi dans leur errance s'arrêtent mes gueux et mes animaux préférés, ainsi que quelques vieilles immortelles. (...) Car il s'agit aussi de minuscules territoires d'exil sur quoi continuent à exister vaille que vaille ceux dont je me souviens et ceux que j'aime. J'appelle narrats de brèves pièces musicales dont la musique est la principale raison d'être, mais aussi ceux que j'aime peuvent se reposer un instant, avant de reprendre leur progression vers le rien.       A.V.

 

                         Editions du Seuil

                      de 1999, 219 pages

 

 

Mon avis

 

Le terme les narrats inventé par Antoine Volondine désigne des textes de quelques pages et mis bout à bout, ils forment un tableau de la fin du XXème siècle : barbarie, guerre, génocides, individualisme...Il y est question aussi de capitalisme dont l'auteur en fait l'ennemi direct de la population, alors que ce système n'est plus en place.
Au niveau du décor, on est dans l'univers post-exotique avec ses campements et ses geôles, à savoir aussi que la consonance des noms des protagonistes sonnent russe et parfois asiatiques. De plus, quand ce ne sont pas aussi des personnages qui prennent la parole, ce sont des animaux.
Maintenant, je vais vous donner mon ressenti car ce serait dommage de vous en dévoiler davantage sur les narrats, à vous de le découvrir par vous-même si vous le souhaitez.
Donc, au début du livre j'étais un peu déroutée vu que je n'arrivai pas trop à me situer, mais au fil des récits cela a été nettement mieux et alors les pages se sont enchaînées. Il faut dire aussi que l'auteur possède une écriture assez remarquable : il manie très bien abomination et poésie.

Pour conclure, j'ai passé un bon moment de lecture mais malgré tout, je ne sais pas s'il va me marquer longtemps.

 

 

Extrait

 

Les mouettes qu'il avait équarries appartenaient à une espèce indistincte, elles n'étaient pas rieuses, et, de toute façon, elles étaient mortes.

 

 

Citation

 

"L'étrange est la forme que prend le beau quand le beau est sans espérance."

 

 

Vote étoiles 4 sur 5

 

 

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 19:22

19

Fév.

2012

Misayre---Misayre---de-Francois-Salvaing-copie-1.png

 

 

 

- François Salvaing, né en 1943 à Casablanca, est un journaliste et écrivain français [...]

- Misayre ! Misayre ! est paru pour la première fois en janvier 1988 aux éditions Balland.

 

 

Misayre ! Misayre ! - François Salvaing

 

 

Quatrième de couverture

 

En règlement d'un fer à cheval, le forgeron Misayre se voit un jour accorder trois voeux par un Jésus pèlerin. Grâce à quoi, quand la Mort vient, il lui impose délai sur délai, tant et si bien qu'elle le décrète immortel. Misayre ne sait pas trop s'il doit se réjouir ou se plaindre de son singulier statut. Et faut-il qu'il s'en vante ? ou le taise ? Et peut-il s'en débarrasser ? Et peut-on le lui enlever ? Il cherchera réponse à ces questions, entre autres, dans une cascadante partie de cache-cache qui le mènera des Pyrénées en Enfer, du Paradis à Venise et Byzance, et des Croisades jusqu'à nous. Il aura affaire à des sorcières, des joutes, des princes, des assassins, des ogives nucléaires, des serfs et des chiromanciennes.

 

 

 

                        Editions Balland

                    de 1988, 369 pages

 

 

Mon avis

 

Dès les premières pages, on est tout de suite immergé dans le monde de Misayre nous surprenant et nous réjouissant lors de ses rencontres avec la Mort.
De plus, l'auteur maintient tout au long de ce récit, une pointe d'humour avec ses personnages aux réflexions quelquefois révolues.
Néanmoins, quelques mots rares se confondent dans de longues phrases où le risque de perdre le fil de l'histoire est possible. Cependant, ce style d'écriture suscite en nous l'envie de poursuivre cette lecture et en forge son charme.
Pour terminer, ce roman est une belle découverte, se lisant d'une traite malgré ce petit manque de fluidité dans l'écriture.

 

 

Extrait

 

S'il sent que la Mort est en chemin, il peut rester des jours et des nuits à guetter son arrivée, sans bouger ni dormir, tendu qu'il est vers le projet de se glisser dans le trépas d'autrui.

 

 

Citation

 

"Le Temps est cet enfant têtu, désastreux, qui joue à remplir les ravins en y lançant des pierres, mais chacun de ses jets, leur ricochet, leur écho, creusent l'abîme un peu plus."

 

 

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  Mise à jour le 28/04/2013


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