Ce blog est pour vous faire partager mon avis sur les livres que j'ai lu.
29
Fév.
2012
- Antoine Volodine est le principal pseudonyme d'un romancier de langue française, né en 1949 ou en 1950, à Chalon-sur-Saône [...]
- Des anges mineurs a été publié pour la première fois en France en 1999 aux éditions du Seuil.
J'appelle narrats des textes post-exotiques à cent pour cent, j'appelle narrats des instantanés romanesque qui fixent une situation, des émotions, un conflit vibrant entre mémoire et réalité, entre imaginaire et souvenir. (...) On trouvera ici quarante-neuf de ces moments de prose. Dans chacun d'eux, comme sur une photographie légèrement truquée, on pourra percevoir la trace laissée par un ange. Les anges ici sont insignifiants et ils ne sont d'aucun secours pour les personnages. J'appelle ici narrats quarante-neuf images organisées sur quoi dans leur errance s'arrêtent mes gueux et mes animaux préférés, ainsi que quelques vieilles immortelles. (...) Car il s'agit aussi de minuscules territoires d'exil sur quoi continuent à exister vaille que vaille ceux dont je me souviens et ceux que j'aime. J'appelle narrats de brèves pièces musicales dont la musique est la principale raison d'être, mais aussi ceux que j'aime peuvent se reposer un instant, avant de reprendre leur progression vers le rien. A.V.
Editions du Seuil
de 1999, 219 pages
Le terme les narrats inventé par Antoine Volondine désigne des textes de quelques pages et mis bout à bout, ils forment un tableau de la fin du XXème siècle : barbarie, guerre, génocides, individualisme...Il y est question aussi de capitalisme dont l'auteur en fait l'ennemi direct de la population, alors que ce système n'est plus en place.
Au niveau du décor, on est dans l'univers post-exotique avec ses campements et ses geôles, à savoir aussi que la consonance des noms des protagonistes sonnent russe et parfois asiatiques. De plus, quand ce ne sont pas aussi des personnages qui prennent la parole, ce sont des animaux.
Maintenant, je vais vous donner mon ressenti car ce serait dommage de vous en dévoiler davantage sur les narrats, à vous de le découvrir par vous-même si vous le souhaitez.
Donc, au début du livre j'étais un peu déroutée vu que je n'arrivai pas trop à me situer, mais au fil des récits cela a été nettement mieux et alors les pages se sont enchaînées. Il faut dire aussi que l'auteur possède une écriture assez remarquable : il manie très bien abomination et poésie.
Pour conclure, j'ai passé un bon moment de lecture mais malgré tout, je ne sais pas s'il va me marquer longtemps.
Les mouettes qu'il avait équarries appartenaient à une espèce indistincte, elles n'étaient pas rieuses, et, de toute façon, elles étaient mortes.
"L'étrange est la forme que prend le beau quand le beau est sans espérance."