17
Juil.
2012
- Tatiana de Rosnay, née le 28 septembre 1961 à Neuilly-sur-Seine, est une écrivain française [...]
- Elle s'appelait Sarah a été publié pour la première fois en France aux éditions Héloïse d'Ormesson en 2007

Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l'étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française, au milieu de la nuit. Paniquée, elle met son petit frère à l'abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible.
Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d'Hiv. Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie va changer à jamais.
Elle s'appelait Sarah, c'est l'histoire de deux familles que lie un terrible secret, c'est aussi l'évocation d'une des pages les plus sombres de l'Occupation.
Editions Le Livre de Poche
de 2010, 415 pages
Dans cette édition Poche, on y trouve des photos en couleurs tirées du film ainsi qu'une interview de Tatiana de Rosnay et de Serge Joncour.
Un roman traitant d'un sujet difficile qui est La Rafle du Vélodrome d'Hiver, dont Tatiana de Rosnay a su nous le représenter d'une manière lucide.
D'un côté, nous avons l'histoire de Sarah avec sa propre vision nous décrivant ainsi l'horreur de cette époque, avec également le poids de sa culpabilité, nous laissant pas indemne.
De l'autre, nous avons l'histoire de Julia, journaliste américaine installée à Paris, avec laquelle on suit ses découvertes sur la quête qu'elle s'est donnée : retrouver Sarah, nous donnant ainsi l'envie de l'encourager.
Au niveau de l'écriture, elle est simple et efficace, facile à lire avec des descriptions justes sur les circonstances, l'atmosphère et la perspicacité des personnages au point qu'on a l'impression d'être dans la réalité et non dans une fiction.
Pour conclure, c'est un récit émouvant nous tenant en haleine jusqu'à la fin, aboutissant à sa nécessité de ne rien oublier.
Ses yeux... Tant de haine, tant de souffrance, tant de désespoir dans ses yeux ! Le regard d'une femme dans le visage d'une petite fille de dix ans.
Elle avait la sensation que toute la haine du monde, tout le mal du monde se concentraient ici, les encerclaient et se lisaient dans les visages fermés des policiers, dans leur indifférence, dans leur mépris. Et en dehors du camp, était-ce la même chose, le reste du monde détestait-il aussi les juifs ? Était-ce ce à quoi toute sa vie allait ressembler ?
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