23
Fév.
2012
- Yōko Ogawa, née le 30 mars 1962 à Okayama dans la préfecture d'Okayama est une écrivain japonaise, auteur de nombreux romans [...]
- La formule préférée du professeur (博士の愛した数式, Hakase no aishita sūshiki) fût publié en 2005 aux éditions Actes Sud (première édition : Shinchosha - Japon, 2003)

Une aide-ménagère est embauchée chez un ancien mathématicien, un homme d'une soixantaine d'années dont la carrière a été brutalement interrompue par un accident de voiture, catastrophe qui a réduit l'autonomie de sa mémoire à quatre-vingts minutes. Chaque matin en arrivant chez lui, la jeune femme doit de nouveau se présenter - le professeur oublie son existence d'un jour à l'autre - mais c'est avec beaucoup de patience, de gentillesse et d'attention qu'elle gagne sa confiance et, à sa demande, lui présente son fils âgé de dix ans. Commence alors entre eux une magnifique relation. Le petit garçon et sa mère vont non seulement partager avec le vieil amnésique sa passion pour le base-ball, mais aussi et surtout appréhender la magie des chiffres, comprendre le véritable enjeu des mathématiques et découvrir la formule préférée du professeur... Un subtil roman sur l'héritage et la filiation, une histoire à travers laquelle trois générations se retrouvent sous le signe d'une mémoire égarée, fugitive, à jamais offerte...
Editions Actes Sud
de 2005, 246 pages
Dès les première pages, j'ai été charmé par ce récit intense, rempli d'humanité où les protagonistes de trois générations se retrouvent pour vivre des petits instants de vie, auxquels on s'attache assez vite.
Et malgré, que je ne suis pas une adepte des mathématiques, l'auteure a su me les faire apprécier à travers ce vieux professeur passionné par les chiffres, leur donnant ainsi un tout autre aspect, grâce à des formules entre autres. Bref, je sais que maintenant, j'aurai une autre vision de l'arithmétique.
En conclusion, ce roman emprunt d'optimisme est pour moi un véritable coup de coeur tant je me suis laissée transporter par cette magie et cette poésie qui s'en dégagent.
Une autre merveille de l'enseignement du professeur était l'utilisation généreuse qu'il faisait de l'expression ne pas savoir. Ne pas savoir n'était pas honteux, car cela permettait d'aller dans une autre direction à la recherche de la vérité. Et pour lui, enseigner la réalité qu'il y avait là des possibilités intactes était presque aussi important que d'enseigner des théorèmes déjà démontrés.
"On attrape les mathématiques avec l'intuition, comme un martin-pêcheur fond soudainement sur l'eau par réflexe, dès qu'il aperçoit l'éclat d'une nageoire dorsale dans la lumière."
"Résoudre un problème dont la solution existe obligatoirement, c'est un peu comme faire avec un guide une randonnée en montagne vers un sommet que l'on voit."
"Si on abandonne en route, on n'arrive jamais au bout."
La lettre "O" - 2/26