05
Juin
2011
- Dean Ray Koontz (né le 9 juillet 1945 en Pennsylvanie), est un auteur américain de fictions à grand succès[...]
- Le mari (The husband) a été publié en 2011 aux éditions JC Lattès (première édition : Bantam Books - New York, 2006)

"Vous avez jusqu'à mercredi minuit. - C'est dingue ! Où est-ce que je dénicherai deux millions de dollars ? - Vous trouverez un moyen. - Ce n'est pas possible. Je ne suis qu'un simple jardinier. Je ne dois pas avoir plus de onze mille dollars à la banque. - Juste pour que vous sachiez que nous ne plaisantons pas...Vous voyez ce type sur le trottoir d'en face ?
Mitch pivota, le téléphone toujours à l'oreille, et aperçut un homme marchant avec son chien. La journée ensoleillée avait un éclat de porcelaine. Un coup de fusil déchira le calme et le promeneur au chien s'effondra, touché à la tête.
- Mercredi à minuit. Nous sommes vraiment sérieux."
De son ouverture tendue à son dénouement fracassant, Le mari est un thriller qui mettra à cran les nerfs du lecteur à travers chacun de ses rebondissements et de ses révélations...Après tout, il s'agit d'un roman de Dean Koontz. Et l'expérience est sans équivalent.
Editions JC Lattès
de 2011, 422 pages
Ne connaissant pas Dean Koontz, j'ai profité de ce partenariat pour le découvrir.
Dès les première pages, on rentre dans l'histoire aux côtés de Mitch au point de ressentir ce qu'il vit au fil des heures de sa situation. De plus, on apprend beaucoup sur sa famille ainsi que son éducation qui a été assez stricte.
Même si l'histoire reste tout de même assez banale et manque d'originalité, on est tout de même entraîné dans un terrain assez inattendu avec une bonne intrigue qui nous tient en haleine du début à la fin avec quelques protagonistes qui sont assez mystérieuses comme le lieutenant.
Aussi, j'ai particulièrement apprécié la façon que l'auteur a d'écrire, il utilise de très bonnes tournures de phrases qui nous donnent envie de poursuivre dans la lecture. D'autant plus que les pages se tournent assez vite avec aussi des chapitres très courts, tout en ayant un très bon rythme sans qu'il y ait des longueurs.
Bref, c'est un thriller auquel on accroche suffisamment contenant des révélations,quelques rebondissements et qui montre ce dont à quoi on est prêt à faire pour l'être aimé. Je le conseille pour les lecteurs de ce genre qui ont une âme sensible car il ne possède pas de descriptions macabres.
En conclusion, même si ce roman n'est pas un coup de cœur, je l'ai bien aimé et compte bien lire d'autres livres de cet auteur.
Un enfant peut aimer une mère incapable de l'aimer en retour, mais avec le temps il se rend compte qu'il déverse son affection non pas sur une terre fertile mais sur un bloc de marbre où rien ne saurait pousser. Il risque alors de passer sa vie dans la colère ou l'auto-apitoiement.
"Naître, c'est commencer à mourir. La plupart des gens vivent en niant cette cour patiente de la mort jusqu'au moment où, parvenus à un âge avancé et criblés de maux, ils s'aperçoivent qu'elle est assise à leur chevet."
"La voie du sang crie de la terre jusqu'à moi."
"Un homme longeant un précipice a intérêt à ne pas trop regarder dans le vide."
"Le méchant déteste le bon simplement parce qu'il est bon."
"La mémoire est un filet, il regorge de poissons quand on le sort de la rivière, mais des dizaines de litres d'eau ont coulé à travers sans y rester."
"La proie doit apprendre à fuir et le prédateur à chasser."
"La modestie découle d'un manque de confiance en soi. Le manque de confiance en soi est lié à la timidité. La timidité est synonyme de faiblesse. La faiblesse est une caractéristique des débonnaires. Les débonnaires n'héritent pas la terre, ils servent ceux qui sont audacieux et sûrs d'eux."
"La honte n'a pas d'utilité sociale. C'est la marque d'un esprit superstitieux."
Je tiens à remercier l'équipe Livraddict et les éditions JC Lattès pour cette belle découverte.