06
Juil.
2012
- Katarina Mazetti, née le 29 avril 1944 à Stockholm en Suède, est une journaliste et écrivaine suédoise.
- Le mec de la tombe d'à côté (Grabben i graven bredvid) a été publié pour la première fois en France aux éditions Gaïa en 2006 (première édition : Alfabeta Bokförlag AB - Suède, 1999)

Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'oeil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis...C'est le début d'une passion dévorante.
Editions Actes Sud (collection Babel)
de 2009, 253 pages
Le mec de la tombe d'à côté est un roman à deux voix par lequel on apprend davantage sur la vie intime des deux protagonistes et également sur leurs points de vue bien opposés : aussi bien sur leur culture que sur leur milieu social. C'est ainsi, qu'on s'attache assez vite à ces deux êtres qui ne sont pas prêts à changer leurs habitudes pour construire une vie de couple, mais arriveront-ils à faire quelques compromis pour se projeter dans un avenir ensemble ? telle est la question que l'on se pose au fil des pages.
D'autre part, c'est dans un style léger et drôle que Katarina Mazetti nous plonge dans cette relation et qu'elle aborde admirablement le choc culturel.
Enfin, une fois ce livre commencé, il est bien difficile d'en arrêter sa lecture tant le récit est prenant et évidemment je compte bien lire la suite.
Il n'y a pratiquement pas un seul domaine où nous avons les mêmes opinions. Désormais, on évite soigneusement la politique. Je me rappelle la première bataille. Pour commencer, je lui ai montré un courrier des lecteurs que je trouvais rigolo, et pour finir elle m'a traité de fasciste et elle s'est endormie en me tournant le dos. Et il y en a eu d'autres. Maintenant, on a presque tendance à détourner la tête, un peu embarrassés, quand on regarde la télé et qu'on sait d'avance que nos avis vont diverger.
"La mort est un élément parfaitement naturel du processus vital."
"On essaie chacun de se persuader, et de persuader l'autre, que le moment de quitter la fête, c'est quand on s'amuse le plus."
Je tiens à remercier Entre les pages pour le prêt de ce très beau roman que je voulais découvrir depuis un moment.
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