Ce blog est pour vous faire partager mon avis sur les livres que j'ai lu.
21
Juil
2011
- Jean Teulé est un romancier français, [..], né le 26 février 1953 à Saint-Lô
- Le Montespan a été publié en mars 2008 aux éditions Julliard.
Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable. Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le mari de sa bonne fortune. C'était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan... Gascon fiévreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri prit très mal la chose. Dès qu'il eut connaissance de son infortune, il orna son carrosse de cornes gigantesques et entreprit de mener une guerre impitoyable contre l'homme qui profanait une union si parfaite. Refusant les honneurs et les prébendes, indifférent aux menaces répétées, aux procès en tous genres, emprisonnements, ruine ou tentatives d'assassinat, il poursuivit de sa haine l'homme le plus puissant de la planète pour tenter de récupérer sa femme...
Editions Pocket
de 2009, 309 pages
L'écriture de Jean Teulé est vraiment ironique et pleine d'humour, avec de jolies tournures de phrases, à la fois cru et drôle, qui fait que l'on ne s'ennuie jamais du début à la fin.
De plus, l'auteur nous plonge très bien dans l'époque de Louis XIV et quel plaisir aussi qu'il ait consacré ce roman au mari de La Montespan qui en fait un personnage passionnant et attachant, je l'ai même trouvé émouvant à bien des moments, car ce cocu est aveuglé par la passion qu'il éprouve envers sa femme. Comme on dit : "l'amour rend aveugle."
Pour conclure, ce livre est un vrai régal avec pleins de détails croustillants sur les lieux, les personnages, et bien entendu sur l'époque. Comme vous l'aurez deviné, c'est un coup de coeur pour moi dont j'en recommande vivement sa lecture.
Un aristocrate conseille un autre : "Les caries sont dues à des vers dentaires qu'il faut tuer avec des emplâtres de poudre de corne de cerf mélangée à du miel." Et ils trinquent en buvant une eau-de-vie de fenouil, demandent à Montespan : "Qu' en pensez-vous ?" Cravate fatiguée en dentelle, justaucorps râpé et chausses à tuyaux d'orgues avachies, Louis-Henri, sous les lambris d'or, tourne sa veste sale. Il ne se sent pas à l'aise parmi ces gens avec qui il faut toujours avoir la bouche ouverte pour rire ou parler. Il reconnaît devant lui, tirée en arrière et maintenue par un cerceau, la coiffure caractéristique d'Athénaïs retombant de chaque côté de la nuque. Derrière son dos, il la prend par la taille et se penche à son oreille, elle se retourne. Ce n'est pas Athénaïs mais une inconnue coiffée comme elle. Il demande excuse : "Oh, veuillez me pardonner, je croyais que ..." et s'aperçoit que beaucoup de femmes de l'assemblée ont adopté la coiffure à la hurluberlu de son épouse.