12
Mai
2011
- Jean-Christophe Grangé est un journaliste, reporter international, écrivain, scénariste né le 15 juillet 1961 à Boulogne-Billancourt.
- Les rivières pourpres a été publié pour la première fois en 1998 chez Albin Michel.

Un cadavre, horriblement mutilé, suspendu entre ciel et terre dans les montagnes de la région grenobloise. Une tombe, celle d'un petit garçon, mystérieusement « visitée » pendant la nuit, cependant que les dossiers le concernant disparaissaient de son école. Deux énigmes, que vont s'attacher à résoudre deux flics hors normes : Pierre Niémans, policier génial, dont les méthodes peu orthodoxes ont compromis la carrière. Et Karim Abdouf, l'ancien délinquant devenu flic, dont la couleur de peau et les dreadlocks suscitent plutôt la défiance dans le trou de province où on l'a nommé... Les deux affaires vont se rejoindre, et les deux hommes se reconnaître. Ensemble, ils vont remonter vers le terrifiant secret des rivières pourpres. Un secret qui ne nous sera livré qu'aux dernières pages de ce thriller exceptionnel, dû à l'auteur du Vol des cigognes et récemment porté à l'écran par Mathieu Kassovitz.
Editions Albin Michel
de 2000, 404 pages
Dans ce thriller, le lecteur progresse dans l'enquête aux côtés de Pierre Niémans et Karim Abdouf, deux personnages peu éthiques, profonds et attachants; avec des décors assez poignants.
Quant à l'histoire, elle est très prenante et nous laisse hors d'haleine, surtout dans la seconde moitié du livre où les éléments s'assemblent et s'accélèrent pour ne plus s'arrêter jusqu'au dénouement qui nous est révélé qu'aux toutes dernières pages. Tout ceci avec un rythme bien soutenu, avec ce qu'il faut en suspens et réflexion. D'autre part, Jean-Christophe Grangé n'hésite pas à nous décrire des scènes assez macabres comme les autopsies.
Comme vous l'aurez compris, ce roman est un vrai coup de coeur, me donnant envie de découvrir d'autres oeuvres de cet auteur à l'imagination débordante.
"Chaque éléments d'une enquête est un miroir. Et le tueur se cache dans l'un des angles morts."
"Chaque crime est un noyau atomique."
"Dans une enquête , chaque fait, chaque témoin est un miroir, dans lequel se reflète une des vérités du crime..."
"Lorsque des éléments, des détails, même anodins, reviennent régulièrement dans une enquête, il faut toujours les retenir, parce qu'ils dissimulent à coup sûr une signification profonde."
"Personne ne peut comprendre un flic. Encore moins le juger. Nous évoluons dans un monde brutal, incohérent, fermé. Vous êtes en dehors, et vous ne pouvez plus le comprendre. Vous êtes en dedans, et vous perdez toute objectivité."