29
Mai
2013
- David Safier, né le 13 décembre 1966 à Brême, est un écrivain allemand [...]
- Maudit Karma (Mieses Karma) a été publié pour la première fois en France aux éditions Presses de la Cité en 2008 (première édition : Rowohlt Verlag GmbH, Allemange - 2007)

Animatrice de talk-show, Kim Lange est au sommet de sa gloire quand elle est écrasée par une météorite. Dans l'au-delà, elle apprend qu'elle a accumulé beaucoup trop de mauvais karma au cours de son existence. Non seulement elle a négligé sa fille et trompé son mari, mais elle a rendu la vie impossible à son entourage. Pour sa punition, Kim se réincarne en fourmi. Et le pire reste à venir: de ses minuscules yeux d'insecte, elle voit une autre femme la remplacer auprès de sa famille. Elle doit au plus vite remonter l'échelle des réincarnations. Mais, de fourmi à bipède, le chemin est long et les obstacles nombreux...
Editions Pocket
de 2010, 342 pages
Voici un roman dont l'histoire est loufoque et dans lequel on se demande au début où l'auteur veut nous emmener. Mais au fil des pages, on entre dans le jeu des réincarnations de Kim prenant des corps d'animaux mais toujours avec une pensée d'être humain et cela, donne des situations assez cocasses mais à la fois très morales.
Côtés personnages, ils sont attachants et même si notre héroïne n'est pourtant pas très sympathique avant sa première mort, on finit par vraiment l'apprécier au court de ses nouvelles vies.
De plus, l'idée de ce livre est originale avec un humour décalé mais tout en conservant de bonnes leçons de vies.
En conclusion, ce roman est une réussite tant il nous donne le sourire du début à la fin bref, une fois commencé, on a dû mal à le quitter.
- Où veux-tu en venir ? m'interrompit Bouddha.
J'essayai de raccrocher les wagons :
- Si... si tu es Bouddha, et si je suis réincarnée... alors, pourquoi en fourmi ?
- Parce que tu n'as pas mérité autre chose.
- Qu'est-ce que ça veut dire ? Que je n'étais pas quelqu'un de bien ? dis-je avec colère.
Je n'avais jamais pu supporter les humiliations.
Bouddha se contenta de me regarder, sans cesser de sourire.
- Les dictateurs ne sont pas des gens biens ! Protestai-je. Les politiciens non plus, ni, à mon avis, les programmateurs de télévision, mais sûrement pas moi !
- C'est pourquoi les dictateurs se réincarnent en autre chose, répliqua Bouddha.
- En quoi ?
- En bactéries intestinales.