Ce blog est pour vous faire partager mon avis sur les livres que j'ai lu.
21
Avril
2011
- Carl Aderhold est né dans l'Aveyron en 1963 [...]
- Mort aux cons a été publié aux éditions Hachettes Littératures en 2007.
"Contrairement à l'idée répandue, les cons ne sont pas réformables.
Une seule chose peut les amener non pas à changer, mais du moins à se tenir tranquilles : la peur. Je veux qu'ils sachent que le temps de l'impunité est révolu. Je compte à mon actif cent quarante meurtres de cons. Afin qu'ils ne soient pas morts pour rien, je vous enjoins de lire ce manifeste. Il explique le sens véritable de mon combat." Qui n'a jamais rêvé de tuer son voisin le dimanche matin quand il vous réveille à coups de perceuse ? Ou d'envoyer dans le décor l'automobiliste qui vous serre de trop près ? Mais passé les premiers meurtres d'humeur qui le débarrassent des cons de son entourage, le héros prend peu à peu conscience de l'ampleur de sa mission.
Carl Aderhold nous livre ici son premier roman.
Editions Le Livre de Poche
de 2009, 409 pages
A travers ce roman, on se prend au jeu dans le combat de notre narrateur, c'est une sorte de vengeance à tous les cons qui empoissonnent sa vie. En plus des passages assez drôle, j'ai apprécié le faite que notre héros nous explique ses critères de recherche et ce qui le pousse à agir dans chaque contextes, ceci nous permet de suivre son évolution dans sa théorie.
Bref, c'est un roman qui se lit assez facilement grâce à une écriture fluide et un bon rythme, sans oublier un bon humour noir comme j'aime et une chute à la hauteur.
Pour finir, je dirai que l'auteur a un petit côté philosophique dans sa façon d'écrire, ainsi je trouve que pour un premier livre, c'est assez prometteur.
Etant donné que les cons sont partout, d'une part, et qu'ils régissent le monde, d'autre part, il n'y a aucune raison de supposer qu'il n'en a pas toujours été ainsi depuis que l'homme vit en groupe. On pourrait même, sans grand risque d'erreur, formuler l'hypothèse que la connerie augmente à mesure que la population croît. Autrement dit, l'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de la lutte contre les cons.
"Le con est celui qui abuse de son pouvoir, qu'il soit petit ou grand. A la base, la connerie est toujours une histoire de pouvoir."
"Le con croit au progrès, à l'exemplarité des vedettes et aux discours des hommes politiques."
"De toute façon, on est toujours le con de quelqu'un."
"Quand on ne croit plus en rien, c'est là que la connerie triomphe..."
"Autrefois, on contestait la consommation, aujourd'hui on consomme de la contestation..."
"C'est l'absence totale d'humanité qui fonde la connerie."