06
Mars
2012
- Kate Atkinson, née à York en 1951, est un écrivain britannique. Elle vit à Édimbourg.
- Parti tôt, pris mon chien (Started early, took my dog) est paru pour la première fois en France en 2010 aux éditions de Fallois (première édition : Doubleday - Grande-Bretagne, 2010).

La journée s'annonce comme les autres pour Tracy Waterhouse, chef de la sécurité dans un centre commercial, jusqu'à ce qu'elle fasse un achat inattendu. Une minute de folie suffit pour que son univers bascule, pour que le train-train quotidien soit remplacé par la peur et le danger à chaque tournant. Rebondissements et fausses pistes abondent dans ce roman qui vous empoigne dès la première page et dont le suspense se maintient sans faiblir jusqu à la fin. L'action se passe dans le Yorkshire et oscille entre 1975 et aujourd hui. C'est un univers d'un réalisme cru : tueurs en série, prostituées assassinées, enfants enlevés, policiers véreux, mais à la sauce atkinsonienne truffé de jeux de mots, de citations littéraires et autres. Parti tôt, pris mon chien déborde d'esprit, de sagesse et d'une intelligence morale décapante. Il confirme que Kate Atkinson est un des grands écrivains de notre temps.
Editions de Fallois
de 2010, 387 pages
Dans ce thriller, Kate Atkinson nous fait basculer remarquablement entre 1975 à aujourd'hui et à aucun moment le lecteur est perdu.
Quant aux personnages, ils sont attachants et assez étonnants et l'on voit ainsi que l'auteure n'a aucun mal à se mettre dans la peau d'une vieille femme ayant quelques pertes de mémoires et dans celle d'une ancienne policière assez forte entre autres.
Quant à l'intrigue, même si je l'ai trouvé un peu longue à se mettre en place, elle est bien menée et présente jusqu'à la fin avec de fausses pistes, le tout dans un style fort sympathique constellé de citations comme du Shakespeare par exemple.
Pour terminer, j'ai donc passé un agréable moment avec ce livre mais un conseil tout de même mémoriser bien tous les noms des protagonistes dès le début car ils sont nombreux.
L'éclair d'argent annonçait un nouveau péril - une femme. Une femme qui jaillit en trombe des arbres qui bordaient la route. Une fraction de seconde, Jackson la prit pour une biche - deux ou trois kilomètres auparavant, un panneau de signalisation à peine visible montrait un cerf bondissant. Il n'y avait plus d'ours ni de loups, les seuls prédateurs qui faisaient fuir les femmes de nos jours, c'étaient les homme.
"C’était le boulot des femmes d’améliorer les hommes. Et celui des hommes de résister à toute amélioration."