18
Fév.
2012
- Véronique Olmi est un écrivain français, née en 1962 à Nice. Elle est la petite-fille de Philippe Olmi, ministre de l'agriculture, député des Alpes-Maritimes et maire de Villefranche-sur-Mer durant 20 ans.
- Cet été-là est paru pour la première fois en janvier 2011 aux éditions Grasset.

Comme chaque année, trois couples d'amis passent le 14 Juillet au bord de la mer, en Normandie. C'est un rite immuable et léger. Une parenthèse joyeuse.
Cet été-là, pourtant, un adolescent inconnu surgit et s'immisce dans leur petit groupe pour raviver, peut-être malgré lui, des culpabilités anciennes, des blessures, des secrets. En quelques jours, le destin de ces êtres va basculer.
Cet été-là est un roman sur la fragilité des existences que l'on voudrait heureuses - mais dont les failles se creusent au rythme des mensonges et des compromis. C'est un roman vrai sur la solitude, lorsque le temps a passé, lorsque la lucidité a remplacé l'insouciance, et les doutes la jeunesse. Être un homme. Être une femme. Sait-on seulement ce que c'est ? Et comment l'on y parvient ?
Editions Grasset
de 2011, 281 pages
Voilà, un petit roman qui m'a fait passé un très bon moment de détente, tant les personnages sont attachants grâce à leurs pensées si bien décrites par l'auteure.
J'ai également apprécié l'atmosphère de ce récit ainsi que l'opposition existante entre la vie de groupe (plutôt joyeuse en apparence) avec l'isolement ce chacun : ressassant des secrets et renfermant des blessures intérieures.
Au niveau des personnages, nous avons une femme multipliant les aventures avec des jeunes hommes, une comédienne qui n'arrivent pas à se faire connaître et une belle bourgeoise déprimée; quant aux hommes, je les ai trouvés à la fois sensibles et distants.
Côté écriture, elle est légère et épurée, facilitant donc la lecture de ce récit qui m'a fait pensé au film "Les petits mouchoirs" de Guillaume Canet.
Pour terminer, j'ai beaucoup aimé ce livre et je compte bien lire d'autres oeuvres de cette auteure.
Delphine remit en boule dans l'armoire tout ce qu'elle en avait sorti, hésita à prendre avec elle le petit maillot rayé noir et blanc et finalement y renonça. Alors la lumière de la plage lui manqua violemment, comme manque soudain un être que l'on aime et sans qui la vie n'est plus que la vie, sans espérance et sans surprise.
"La mer est le seul lieu où crier de joie est possible sans que personne demande de baisser la voix, peut-être parce que la mer est le seul endroit où chacun de nous se sent pareil au jour où il l'a découverte. Se sent la plupart du temps, un enfant."
"Les années passent et on peut décider soudain qu'elles ne se ressembleront plus."
"La mer sait des choses que nous ignorons."