10
Août
2011
- Dominique Mainard est une traductrice de romans anglais et romancière française née en 1967 à Paris.
- Le ciel des chevaux a été publié pour la première aux éditions Joelle Losfeld en août 2004
Lorsque la rumeur commence à se propager dans la ville, elle parvient tout naturellement aux oreilles de Lena. On murmure qu'un jeune homme, presque un adolescent, hante le parc voisin, racontant des histoires aux enfants venus y jouer. Il est revenu... lui dont elle n'a jamais parlé à quiconque, l'homme qui a partagé ses jeux d'enfant... son frère. La seule personne qu'elle informe de cette réapparition est sa mère avec laquelle elle ne communiquait plus depuis des années. Depuis la mort de son père. Depuis le jour où son frère a disparu...
Aujourd'hui, Lena est mariée à un homme qui ne sait rien de sa vie passée et dont elle a un petit garçon. Pour autant, elle ne cesse de penser à l'adolescent qui a élu domicile dans le parc et ne peut s'empêcher, à l'insu de tous, de partir à sa rencontre...
Editions Joelle Losfeld
de 2004, 257 pages
Dominique Mainard a écrit là un livre d'une grande sensibilité mêlant l'amour, l'affection mais aussi la détresse, en utilisant une écriture poétique.
En nous affiliant à l'univers de Lena, l'auteure nous dévoile progressivement le secret de cette femme affectée par la vie, restant en marge de la société.
Quant au récit, il est mêlé entre le passé et le présent et prend une dimension fantastique, car le rêve côtoie la réalité dans un climat mystérieux.
Pour terminer, c'est un très beau roman particulièrement émouvant, nous tenant en haleine malgré un sujet assez triste, car on a hâte de savoir ce qui se passe entre cette soeur et son frère et ce n'est qu'à la fin que l'on comprend enfin l'énigme.
Les médecins ont diagnostiqué une maladie complexe, un trouble plutôt – c’était un mot étrange, « trouble » comme une eau opaque, l’œil indéchiffrable d’une flaque sur un chemin boueux - dans lequel certains enfants finissaient par sombrer jusqu’à n’avoir plus aucun contact avec le monde extérieur.
"Toutes les vies sont-elles des jeux de l'oie dont certaines cases sont presque effacées, indiscernables, des cahiers dont des pages entières sont arrachées ?"