02
Avril
2012
- Yann Queffélec, né à Paris le 4 septembre 1949, est un écrivain français [...]
- Les noces barbares a été publié pour la première fois en 1985 aux éditions Gallimard.
Fruit d'une alliance barbare et d'un grand amour déçu, Ludovic, enfant haï par sa trop jeune mère - Nicole - et ses grands-parents, vit ses premières années caché dasn un grenier. La situation ne s'arrange guère après le mariage morose de Nicole avec Micho, brave et riche mécanicien qui cherche à protéger Ludovic. Hantée par ses amours brisées, sombrant dans l'alcoolisme et méprisant son mari, la jeune femme fait enfermer son fils dans une institution pour débiles légers. Mais Ludovic est loin d'être le crétin qu'on suppose. Il ne cesse de rêver à sa mère qu'il adore autant qu'il la redoute. Même une première expérience amoureuse ne parvient pas à l'en détourner. Son seul but, son unique lumière : la retrouver. S'enfuyant un soir de Noël, il trouve refuge sur la côte bordelaise, à bord d'une épave échouée, écrit des lttres enflammées qui restent sans réponse. Et c'est là que va se produire entre Nicole et son fils une scène poignante et magnifique de re-connaissance mutuelle.
Editions Gallimard
de 1985, 308 pages
Les noces barbares est un récit dur et révoltant car d'un côté on a un fils cherchant l'amour de sa mère et d'un autre il y a une femme victime d'une agression sexuelle dans sa jeunesse, la marquant à vie et donc, on a bien du mal à lui en vouloir car en une nuit sa vie a été brisée.
Malgré cette histoire douloureuse, nous bouleversant, Yann Queffélec arrive à nous tenir en haleine jusqu'au bout grâce à son écriture poétique et précise avec des dialogues réalistes.
Aussi, la fin est totalement inattendue comme quoi la quatrième de couverture peut être trompeuse mais je n'en dirai pas plus.
Un conseil tout de même avant de commencer cette lecture : ayez le coeur bien accroché.
En conclusion, je ne suis pas sortie indemne de ce roman et c'est une très belle découverte d'un auteur que je n'avais encore jamais lu et je compte bien lire ses autres oeuvres.
On lui montait ses repas une fois par jour en fin d'après-midi. Des bouillons au tapioca, des topinambours, et les mulets que Monsieur Blanchard pêchait sur le port, au pied d'une estacade où les commères vidaient leurs seaux. Jamais de pain, même rassis. Nicole avait refusé son lait ; le boulanger refusait son pain.
C’est alors qu’on l’avait enfermé là-haut. Pour ne pas ajouter le meurtre au viol.
Plus le temps passait, plus Nicole évitait son fils, et plus il cherchait à la voir.
La lettre "Q" - 5/26