- Jean-Luc Mélenchon après 40 ans d'adhésion au parti socialiste, est fondateur du Parti de Gauche, et ...
- Qu'ils s'en aillent tous ! a été publié aux éditions Flammarion en octobre 2010.
"Qu'ils s'en aillent tous!" Demain, des millions de gens iront prendre aux cheveux les puissants, excédés de les voir saccager notre pays et condamner la population de la cinquième puissance économique du monde au recul de tous ses acquis sociaux. Ils le feront, révulsés par les moeurs arrogantes des amis de l'argent, non seulement ce Président et son gouvernement, mais aussi toute l'oligarchie : les patrons hors de prix, les sorciers du fric qui transforment tout ce qui est humain en marchandise, les financiers qui vampirisent les entreprises, les barons des médias qui ont effacé des écrans le peuple. Du balai ! Ouste ! De l'air ! Je souhaite une révolution "citoyenne" en France pour reprendre le pouvoir à l'oligarchie, au monarque présidentiel, et à l'argent roi. Qui veut vraiment chambouler la société doit savoir comment et pour quoi faire. Mon croquis est là pour ça. Pour pouvoir débattre. Partager un enthousiasme. Et donner envie.
Editions Flammarion
de 2010, 142 pages
Jean-Luc Mélenchon présente un livre qui se lit facilement avec une écriture simple. En partant de la situation actuelle, il propose et argumente ses solutions pour l'avenir, et montre une toute autre façon de gouverner la France, qui est très intéressante pour aiguiser son esprit critique.
Pour commencer, j'apprécie sa vision de la France telle qu'il la conçoit, c'est-à-dire que les citoyens donneraient leurs opinions par les urnes sur divers sujets, et donc participeraient à son avenir. Car aujourd'hui on subit le système, qu'on le cautionne ou pas, bref on nous ignore !
Voici quelques idées que j'ai retenu, et sur lesquelles je suivrais volontier le débat :
Concernant la répartition des richesses, l'idée d'augmenter la part de la valeur ajoutée revenant au travail et d'instaurer un revenu maximum (entre autres) éviterait un écart de richesse important entre la France d'en-haut et celle d'en-bas. Par exemple, un patron souhaitant augmenter son salaire, serait dorénavant obligé d'augmenter proportionnellement celui de tous ses employés. Je ne sais pas ce que vous en pensez ?
Il dénonce aussi le comportement des sportifs professionnels qui sont beaucoup trop payés et qu'ils se plaignent d'avoir à trop en rendre au pays, à l'image de Nicolas Anelka. Ce dernier déclara en décembre 2009 : « J'aimerais bien vivre en France, mais il y a un problème de fiscalité. Je ne veux pas jouer au foot et payer 50% de ce que je gagne». Qui est-il, à part quelqu'un qui doit tout au contribuable français (formé par l'Institut national du foot), et à qui nous avons sauvé la carrière par une « coûteuse réparation de ses graves blessures aux genoux payée par la Sécurité sociale ». Quel ingrat !
Beaucoup trouveront important de prendre en compte l'écologie, et comme eux je souhaiterai laisser à mes futurs petits-enfants, une planète de qualité comme me l'ont laissé mes grands-parents.
Dans cette partie, il propose entre autres une relocalisation des activités afin de cesser le libre échange (mirage économique), car on émet du CO² non seulement pour produire toujours plus de biens, mais aussi pour les transporter sur des distances toujours plus longues : « A-t-on vraiment besoin d'importer des asperges du Pérou et des tomates d'Israël alors que nous savons parfaitement les produire en France? ». Il faut également remplacer les camions par les trains en rétablissant le ferroutage : « pas un camion sur la route entre la frontière belge et les frontières espagnole et italienne : un réseau ferré dense et fin a déjà existé dans notre pays ». Les impacts économiques liés sont aussi mis en avant.
Il me paraît intéressant aussi, qu'il souhaite sortir du nucléaire « certes avec des efforts de techniques, d'inventions et de productions », mais il a été convaincus par les techniciens et ingénieurs pour qui la ressource géothermique peut prendre le relais de la production assurée par le nucléaire.
On aime ou pas le personnage et ses choix, chacun est libre d'avoir ses propres opinions. Mais j'ai trouvé qu'il exprime ses idées honnêtement, et sans langue de bois (rarissime dans le domaine de la politique professionnelle). Enfin un peu d'humanisme dans ce monde de brute.